Pourquoi la prévision de la demande traditionnelle échoue face à la volatilité

Introduction 

Ces dernières années, les supply chains ont été confrontées à une instabilité sans précédent. Pandémies mondiales, tensions géopolitiques, inflation, catastrophes climatiques : la volatilité est devenue la norme.

Dans ce contexte, les entreprises qui s'appuient encore sur des méthodes de prévision traditionnelles s'exposent à des risques majeurs — ruptures ou excès de stocks, pertes de chiffre d’affaires et érosion de la confiance client.

Cet article explore pourquoi les approches classiques ne sont plus adaptées, les défis que rencontrent les entreprises aujourd’hui, et pourquoi il est urgent d’agir. 

La volatilité est le nouveau standard

Le rapport 2025 de Reuters Events & Maersk Supply Chain Europe est clair : 68 % des professionnels de la supply chain s’attendent à une augmentation de la volatilité dans les 6 prochains mois.

Entre le Brexit, les changements de politiques douanières, les pénuries de main-d’œuvre et les retards logistiques mondiaux, les supply chains sont sous pression de toutes parts. 

Plus inquiétant encore : si près de 70 % des professionnels affirment pouvoir réagir à une perturbation en moins de 72 heures, 30 % mettent une semaine ou plus — un retard aux conséquences économiques considérables. 

Pourquoi les méthodes traditionnelles ne suffisent plus

De nombreuses entreprises s’appuient encore sur des fichiers Excel ou des ERP rigides pour prévoir la demande. Or, ces outils ne sont plus adaptés pour faire face à la complexité actuelle :

• Des processus manuels qui ralentissent la réactivité 
  
  
• Des modèles figés, incapables de s’adapter aux signaux marché 
  
  
• Une absence de données externes (météo, événements, conjoncture…) 
  
  
• Peu ou pas de capacité de simulation pour tester différents scénarios 

Résultat : il devient quasiment impossible de prévoir avec précision dans un environnement instable.

L’effet coup de fouet, amplifié

Parmi les conséquences d’une mauvaise prévision de la demande figure l’effet coup de fouet : une petite variation de la demande client peut provoquer des écarts considérables en amont de la chaîne.

Avec l’allongement des délais d’approvisionnement et la multiplication des références produits, ce phénomène est encore plus marqué — et plus risqué.

Le coût de l’inaction

Les entreprises qui tardent à moderniser leurs processus de planification s’exposent à des conséquences concrètes : 

• Surcharges de stock, obsolescence et coûts de stockage élevés 

• Ruptures de stock, perte de revenus et de satisfaction client 

• Sous-utilisation des capacités de production et de transport 

• Difficultés à planifier des promotions ou des lancements produits 

En résumé, une planification obsolète coûte cher : en argent, en part de marché, et en agilité. 

Conclusion : il est temps de changer

La volatilité ne disparaîtra pas. La vraie question n’est plus si une perturbation va survenir, mais à quel point vous êtes préparé à y répondre.

Cela exige un changement profond : adopter des outils de planification plus agiles, intelligents et interconnectés. Ceux qui feront cette transition à temps transformeront l’incertitude en avantage compétitif.